Tendo ryu

Le Tendo ryu est une ancienne école de Naginata.

Headmistress Mitamura Takeko (à droite) and Sawada Hanae (à gauche)

Le Tendo ryu se pratique avec de nombreuses armes dont la naginata, le tachi, le nito, le kusarigama, le kodachi, le tanto et bien d’autres…

Cette école d’art martiaux comporte 239 kata dont 138 sont associées à la naginata.

Le fondateur de Tendo-ryu est Saito Denkibo Katsuhide. Son école d’origine, Ten-ryu a été développé dans les années 1560. Certains affirment qu’il étudia avec Tsukahara Bokuden, le fondateur de la célèbre Kashima Shinto-ryu.

Les légendes affirment que Saito fit une retraite dans un sanctuaire de Kamakura. Une nuit, il combattit avec un ascète des montagnes. Après une bataille qui dura jusqu’à l’aube, Saito demanda à son adversaire le nom de son école. Sans rien dire, l’homme s’en alla vers le soleil. Marqué par cet évènement, Saito donna à son ryu le nom de “Tradition du Ciel.”

Après de nombreux duels, il fut prit en embuscade par des partisans d’un défunt adversaire. Il fut capable d’abattre un grand nombre des flèches avec un kamayari, mais fut finalement tué. Il avait 38 ans.

Sa méthode de blocage de flèche devint prétendument la base de certaines des techniques centrales du Tendo-ryu Naginatajutsu.

Mitamura Kengyo isola vers la fin du 19ème les particularités du naginata pour l’entrainement spécifique des femmes et des filles. En 1895 le Tendo ryu rejoint l’association pour la préservation des arts martiaux, le Dai Nippon Butokai.

Mitamura Chiyo, fut la 15ème et 1ere femme Soke. A partir de cette date, les femmes prirent de l’importance dans l’enseignement. L’école “Ten-ryu” prit le nom que nous connaissons “Tendo ryu”.

Lorsque le Dai Nippon Butokai annonça vouloir créer une forme standardisée de naginata, Chiyo s’opposa fortement au projet et quitta l’association en signe de protestation.

Tendo-ryu Naginatajutsu illustre bon nombre des changements importants survenus dans la formation martiale de la fin du XVIe siècle à nos jours. Il s’agit notamment de:

  • La transition de l’art guerrier intégrant de nombreuses armes à une tradition martiale avec un accent mis sur une seule arme
  • La perception croissante de la naginata comme une arme associée aux femmes
  • L’utilisation des arts martiaux dans l’éducation de masse

Aujourd’hui, de nombreux kata ont malheureusement été oublié.

Cours sous la direction de Mitamura Takeko sensei

Certains des kata, proposant à la fois la naginata et de l’épée courte, sont très réalistes quant aux limites de l’arme longue: ainsi, comme la naginata n’est pas très efficace dans les combats rapproché, elle est mis de côté lorsque l’attaquant entre dans le périmètre de sécurité.

L’épée courte est rapidement tirée et utilisée pour poignarder l’attaquant. Ce type d’attaque est d’autant plus réaliste que les femmes japonaises peuvent facilement utiliser une dague sans devoir recourir à de la force brute.