Katori Shinto ryu

Cette école d’art martiaux, de son nom entier “Tenshin shoden katori shinto ryu”, a été créé par Iizasa Choisai (1387-1488).

Celui-ci participa à de nombreuses guerres avant de se retirer dans le temple Shintokusan Shinpukuji où il eut une révélation. Une divinité lui aurait remit le manuscrit “Heiho shinsho” c’est-à-dire “la stratégie martiale rédigée par les dieux”.

La tradition de cette école s’est maintenue grâce à un système partagé: d’un coté il y a le soke (directeur) qui incarne le lien avec le fondateur. Son autorité spirituelle préserve la relation de la tradition avec le sanctuaire de katori. D’un autre coté, il y a le shihan (maître instructeur) celui-ci est responsable du maintien de la tradition et de l’enseignement quotidien des membres.

Photo de Larry Bieri lors du festival Japonais en 2004 au jardin botanique du Missouri.

Leur naginata est particulièrement lourde et mesure plus ou moins 2m50.

Dans l’école de Karoti Shinto ryu, on tient sa naginata non pas au niveau de l’ishizuki mais au milieu de l’arme. Bien-sûr, ils perdent alors l’allonge particulière à la naginata et ne peuvent pas faire facilement de changement de main (une autre caractéristique particulière de l’Atarashi Naginata tel que nous le pratiquons). Mais cela leur permet une bien meilleure utilisation du ebu.

Cette école est fière du fait qu’aucun de ses participants n’aient jamais participé à un duel ou une compétition.

“Ce n’est pas la victoire par combat qui est désirée. La véritable victoire est acquise lorsque l’on réussit à atteindre ses objectifs sans combattre”

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Larry Bieri and Phil Relnick demonstrating naginatajutsu at the Missouri Botanical Gardens Japanese Festival 2004 Copyright ©2004 Jason Nachtrab

La question de la transmission est épineuse pour le Katori Shinto ryu.

En effet, le nombre de pratiquant à fort baissé, et l’intérêt des pratiquants hors Japon à poussé certains élèves a étudier cet art martial grâce à des vidéos et des textes. Il existe ainsi des écoles qui n’ont plus de lien avec le sanctuaire Katori ou la famille lizasa.

De plus, par manque de professeurs, certaines techniques se sont perdues.

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Will Schutt demonstrating iaijutsu at the Missouri Botanical Gardens Japanese Festival 2004
Copyright ©2004 Jason Nachtrab

L’école Katori reste tout de même particulièrement complète: outre le naginata, elle étudie: le KEN-JUTSU (escrime avec partenaire) avec un sabre long (BOKUTO), deux sabres (RYOTO) ou un sabre court (KODACHI). Ils étudient le IAI-JUTSU (escrime avec un sabre réel et un partenaire imaginé), le BO-JUTSU (bâton long) et le SO-JUTSU (lance) ainsi que le SHURIKEN-JUTSU (lancer de projectiles).

Le Katori a aussi un enseignement plus philosophique qui comprend la statégie (avec entre autre le CHIKUJO-Jutsu -fortification- et le SENJO-Jutsu -manoeuvre militaire-) ainsi que des aspects plus ésothériques (tenmon chirigaku -géomancie et divination-).

Il existe une école de Katori shinto ryu en Belgique. Outre les cours pour adultes et pour enfants, des stages sont régulièrement organisés et sont ouverts à tous.